Pourquoi devons nous être préoccupé par l'avenir de l'Internet

29 Juil 2017

En 2012, David Sanger, du New York Times, a brisé un secret d’état en détaillant une cyberattaque conjointe entre les États-Unis et Israël contre l’Iran qui a désactivé ses installations d’enrichissement nucléaire. Le virus informatique, surnommé «Stuxnet», a désactivé 1 000 des 5 000 centrifugeuses de l’Iran à l’époque.
En 2014, un groupe chinois de piratage, connu sous le nom d’unité 61398, a pénétré dans les réseaux informatiques de grandes entreprises américaines comme Westinghouse et US Steel afin de percer leurs secrets commerciaux.
En 2016, les pirates du gouvernement russe ont eu accès aux réseaux informatiques du Comité national démocratique américain. Ils ont volé des informations sensibles et les ont systématiquement divulgué dans le but d’endommager la campagne présidentielle de Hillary Clinton.
Dernière exemple en date, le Washington Post a signalé que les Émirats arabes unis avaient piraté divers comptes des médias sociaux du gouvernement du Qatar, déclenchant une des crises diplomatiques les plus dangereuses au Moyen-Orient depuis des décennies.
Un nouveau livre, The Darkening Web, soutient que des histoires comme celles-ci deviendront de plus en plus courantes à mesure que les pays développeront leur pouvoir dans le cyberespace. L’auteur est Alexander Klimburg, directeur de programme au Centre d’études stratégiques de La Haye et conseiller de plusieurs gouvernements et organisations internationales sur la stratégie de cybersécurité et de gouvernance de l’internet.

Quel est le futur de l’internet ?

Alexander Klimburg émet diverses hypothèses sur le futur de l’Internet. L’une d’entre elles est apocalyptique: Imaginez que les puissances majeures du monde libèrent des codes malveillants les uns contre les autres, détruisant irrémédiablement les infrastructures vitales, comme le nucléaire par exemple.
Une autre hypothèse, montre un monde dans lequel Internet est devenu un outil d’assujettissement, surveillé et restreint par les pouvoirs de l’État.
La dernière hypothèse est que l’internet reste libre, contrôlée par des acteurs ayant un grand sens de l’étique et qu’il reste un instrument merveilleux de connexion et communication globale.
Il est difficile de dire lequel de ces scénarios est le plus probable. Pour Klimburg, il faut s’inquiéter avant qu’il ne soit trop tard.

Normandie Mkt Contact